jeudi 17 avril 2008

Tragédie antique en un acte - Deuxième acte

Des pas résonnent sur la moquette. L’heure est sombre, le temps aussi. La scène est déserte. Le héros arrive soudain, côté jardin. Seul un rai de lune éclaire son visage héroïque. Seul devant l’orchestre, qui retient son souffle, il vient se camper là, tragique et flamboyant, dans sa salopette. Pas un bruit, pas un murmure ne vient troubler son impérieux silence ; pas un souffle de vent ne vient perturber son noble maintien.

Corto : Je viens d’en apprendre une bien bonne !

Chœur antique (voix lasses et endormies de jeunes filles) : Oooooh ! Encore…

Corto : Caaachez votre enthousiaaaasme ! Ne suis-je pas le héros ? Le redresseur de torts ? Né pour souffrir au service de nobles causes…

Chœur : Si-si-siiiiii ! C’est bien toa le héros !! (voix mâle et profonde)

Corto : O vous, curieuses harpies ? Voulez-vous savoir ce que je sais ? Apprendre ce que j’ai appris ?

Chœur : Aaah ça ouiii !

Corto (murmure) : Alors partagez avec moi les secrets des dieux…

Choeur : Mmmm… (jeunes filles fleuries courant, dansant avec des mines gourmandes)

Corto : Vous n’attendiez que ça en fait, hein ? La suite de l’histoire ! C’est pour me faire marcher que vous faisiez semblant de vous ennuyer !

Chœur : Mais oui, bien sûr-bien sûr (clins d’œil appuyés au public)

Corto : Petites malines !

Chœur : Or donc cette « bienbonne » ? Qu’est-ce donc ?

Chœur : Oui oui oui ! S’il te plaît ne nous fais plus languir !

Corto : Bon d’accord. Alors voilà : ya scheiro qui dit qu’il a vaincu les Haplorrhiniens (du grec aploos, simple, et rhinos, nez), ou Simiens, forment un taxon dans la classification phylogénétique des Primates.) ! Et ce juste parce que nous l’avons un peu délaissé pendant deux jours ! Deux jours ! C’est quoi deux jours ?! Faut-il vraiment qu’on lui manque à ce point ? Le désert affectif est une chose tragique. Mais les difformités physiques c’est pas mieux ! Quand on dit que les autres sont des « simples nez » ou « nez simples », cela veut-il dire qu’on est soi-même un double nez ? Voire même un triple nez ? Brrrr ça donne le frisson des choses pareilles ! Pas facile de se regarder dans un miroir le matin quand son appendice nasale tient déjà les ¾ de la place ! Voire les 4/5…

Chœur : Ouuuuaaaaah !! Ca donne le frisson ton histoire !

Corto : Ouais je sais. Pas pour rien que c’est une tragédie ! La tragédie du Big Nose One !

Chœur (hommes, femmes, enfants, chantant, pleurant, dansant) : Quelle horreuuuur ! O dieux cruels ! Scheiro n’a-t-il tant (et tant, et tant et tant) vécu que pour cette infamie ??

Corto : Mais heureusement, le héros en moi n’est jamais loin ! Sache scheiro, que je ne t’abandonnerai plus jamais aussi longtemps (deux jours, comment ai-je pu ? Comment ai-je pu ? Comment puis-je encore me prétendre juste, gentil, héroïque ? Comment puis-je me regarder dans une glace ? Ah oui…c’est parce que mon nez est simple…J’oubliais) !

Chœur : Plus jamaiiiiiis !!! Pluuuuuus jamais !!!!! (grosse montée dans les aigües là)


Lune disparaît, la nuit retombe. Le héros retourne à l’obscurité. La buvette est ouverte. On a racheté du coca et des cacahuètes…

dimanche 13 avril 2008

Résultats du sondage « A votre avis, combien d'insultes Scheiro a-t-il proféré sur la bloggosphère ? »

Aucune ! Des insultes ? Où ça des insultes ? Bande de sales gauchistes... 83%

1 (oui je sais...c'était pour la crédibilité du sondage) 0%

100 (aaaah là tout de suite on entre dans le vif du sujet !) 0%

Que peut-on objectivement considérer comme une insulte ? (pour les vrais gauchistes) 16%

Pfffoouuuu...Beaucoup, beaucoup ! Au moins...Mais sûrement plus que ça ! 0%

J'ai arrêté de compter... 1%

C'est le paradoxe de Nebo : le chiffre est impossible à trouver car la bloggosphère est infinie ! 16%

N'importe quel chiffre au hasard plus 1 ! 50%

Après dépouillement de ce (putain de) sondage, il apparaît que c’est la première proposition qui emporte la majorité des suffrages exprimés ! Je ne cacherai pas que ce résultat n’est pas en accord avec mes (saloperies de) convictions personnelles, mais en bon (connard de) gauchiste (je viens de sniffer l’encre du Monde d’hier et je plane encore un peu là…), j’accepte la terrible loi de la démocratie : pour la majorité (83%) des sales gauchistes de la bloggosphère, Scheiro n’a donc proféré aucune insulte.

mardi 1 avril 2008

L’histoire cachée de l’hu-manité

Prologue

_ Il y a bien, bien, bien longtemps…
(Qui a dit : « dans une lointaine galaxie… » ? Hm ? Anonyme ! Au coin avec le bonnet !)
_ C’était donc il y a bien, bien, bien longtemps ! Les Hommes étaient alors dans la force de la jeunesse (oui, Anonyme, les femmes aussi ! J’ai dit les Hommes mais ça veut dire les hommes ET les femmes ! Non, je ne sais pas pourquoi ! Oui, j’aurais pu dire les humains… Remets ton bonnet et tournes toi !)
_ Qu’est-ce que je disais moi… Ah oui ! Ils étaient donc tous, hommes et femmes, dans la force de la jeunesse ! Le monde (qui, lui, commençait déjà à ne plus être tout jeune, et regardait tout ça avec un certain détachement) avait déjà vu naître, grandir, décliner et mourir une foultitude de créatures, de races, de peuples, de civilisations !
Les Hom…les Humains…étaient alors divisés en deux peuplades bien distinctes. Il y avait au nord, les Boréens, grands, blonds et blancs. Et au sud, les Sudéens…
_ M’sieur !
_ Oui, Anonyme, quoi ?
_ Pourquoi au sud on les appelle les Sudéens, et au nord, on les appelle pas les Nordéens ?
_ Ben…Je suppose qu’à l’époque le nord s’appelait bore, et pas nord comme maintenant. Du coup, les gens du nord, c’était les gens du bore ! Les Boréens, quoi !
_ Les gens du bord ? Parce que le monde était plat c’est ça ?
_ Eh bien… En fait oui et non…Officiellement oui, mais officieusement non…
_ Ah ?
_ Retourne au coin ! ‘spèce de questionneur…Bon allez hop ! Fini pour aujourd’hui ! Relisez bien votre chapitre 1 pour demain « Description des Boréens et des Sudéens ».